Juillet 2022 - travaux dans la maison
- Par Annie Benkovic
- Le 31/07/2022
- Dans Chez moi
- 2 commentaires
J’ai mis de côté les réalisations artistiques pour l’instant. Je profite du beau temps pour faire des travaux de rénovation sur la terrasse de ma maison. Je suis faite ainsi, je ne travaille jamais aussi dur que quand il fait chaud. C'est un vrai souk pour l'instant !
Ma maison !
A la retraite, mon grand-père a voulu s’offrir un toit pour ses vieux jours avec ma grand-mère. Il a acheté un bout de terrain dans un village et y a fait bâtir une maison en préfabriqué, car il n’avait pas les moyens pour plus. J’ai encore la demande de permis de construire où on lui répond qu’il n’en a pas besoin pour une telle habitation… A vouloir faire au plus juste, aidant par exemple les ouvriers à creuser les tranchées, il n’a pu hélas en profiter qu’un an et est décédé d’une crise cardiaque. Ma grand-mère s’est retrouvée seule dans cette maison jusqu’au divorce de mes parents où mon père a décidé, en accord avec elle, d’y venir vivre avec moi. Et la vie a coulé. Je suis fille unique, mon père était fils unique, ma grand-mère touchait la pension de réversion de mon grand-père qui avait été cadre administratif pour les Houillères après avoir été mineur de fond. Son excellent Français écrit l’avait fait remarquer et c’est ainsi qu’il était entré dans les « Bureaux » ! Mon père y a travaillé toute sa vie ensuite. Nous ne manquions de rien, partions en vacances tous les ans et profitions aussi des séjours proposés par le Comité d’Entreprise. Puis ma grand-mère, vieillissant, n’eut plus envie de partir.
En aparté : du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours admiré ma grand-mère pour sa facilité à accepter son âge et j’espère avoir hérité de cette même sagesse.
Mon père continua seul à partir, pour suivre le tour de France. Puis cela devint trop fatigant pour lui et lui aussi s’arrêta de bouger.
Aussi quand je revins de mes pérégrinations, notre famille avait suffisamment d’argent pour que mon père me propose une donation pour m’offrir une maison. Il a fallu 8 ans pour que je me décide à accepter. J’avais fait une tentative 2 ans auparavant mais, sans grande motivation, n’avais rien trouvé qui me plaise.
Comme je vivais à Arras, Arras s’imposait. Je n’étais pas très loin de chez mes parents, j’y avais mes souvenirs de jeunesse.
Cette fois, j’ai visité une seule maison avant celle-ci. Quand c’est l’heure…
Tout d’abord, en entrant chez ce notaire pour m’enquérir de leurs ventes, je suis tombée sur une ancienne copine de lycée et c’est elle qui s’est occupée de moi.
Ainsi, après la première maison que j’avais désignée, elle m’a fait visiter celle-ci. Et dès que j’ai franchi le pas de la porte, je me suis sentie bien. Certes, il y avait beaucoup de travaux de rénovation, mais le prix était correct. Et puis, il y avait ce petit jardin avec, au centre, trônant, royal, un magnifique cerisier ! De plus, la maison appartenait à la grand-mère d’une autre copine de lycée ! J’ai pris cela pour autant de signes positifs.
A l’époque, je vivais une relation qui se cherchait encore avec Daniel, qui était revenu sur Arras à la même période que moi. Nous nous étions rencontrés, avions été en couple, nous étions séparés mais restions des amis inséparables. Il m’a apporté une aide phénoménale. Tant par son travail physique que par sa capacité à trouver les bons plans et les bons copains pour venir donner un coup de main. Moi, je détapissais, perchée sur une poutre à 4 mètres de hauteur dans la cage d’escalier, avec une décolleuse à gaz ! On a tous vraiment bien bossé pendant environ deux ans. Ce furent les deux plus belles années de ma vie d’adulte.
Puis, mon papa, qui aidait financièrement pour les travaux, est décédé et j’ai tout arrêté. Je ne savais pas de quoi l’avenir allait être fait. Je travaillais à mi-temps pour un photographe, mes ressources étaient précaires. Me retrouvant sans famille, tout au moins que je puisse considérer comme telle, j’ai proposé le mariage à Daniel, ainsi, si je mourais, il pourrait garder la maison, ce qui était juste, avec tout ce qu’il y avait fait. Mais peu à peu nos routes se sont séparées, et nous nous sommes quittés avant d’en arriver à nous détester. Notre histoire avait été trop belle pour être gâchée par des mesquineries. Daniel s’est remarié depuis et nous sommes aujourd’hui comme frère et sœur, même si nous ne nous voyons pas forcément souvent.
En aparté : le décès de mon Papa m’a prise au dépourvu. Il allait bien et puis d’un seul coup, il est à l’hôpital à cause d’un AVC et, alors qu’on le croit sorti d’affaire, il en fait un second qui l’enfonce rapidement dans le coma. Et soudain, au petit matin, un coup de fil de l’hôpital n’annonçant sa mort. Et je me rappelle cette douleur à l’intérieur de moi qui me faisait marcher pliée en deux. Mon Papa était parti. Et puis voilà, pas trop le temps de pleurer, il y a les démarches administratives à n’en plus finir…
…
Ces dernières années ont été difficiles et j’ai malheureusement regardé les choses se dégrader dans ma maison. Une gouttière qui fuit, une seconde mal en point… Dernièrement, j’ai eu un petit répit. J’ai pu acheter de nouvelles chaussures à ma vieille voiture (je l’adore, j’ai encore un radio-cassette dedans et des cassettes à y mettre) et elle a passé le contrôle technique nickel. Ça, c’est fait. Réparer l’ordinateur qui buggait au niveau du ventilateur et faisait un bruit d’avion à hélices aussi (j’ai supporté ça 4 ans).
Et maintenant, la terrasse ! Acheter mortier-colle et jointoiement pour finir un petit carré au sol. J’ai collé les morceaux, il me reste à rejointoyer. Rejointoiement de vieilles briques, j’ai fait le plus urgent. Changement de la gouttière avec une naissance vers le récupérateur d’eau que je viens de… récupérer, en cours, grâce à Daniel qui est venu donner un coup de main. La seconde gouttière, hélas, c’est hors-limite, il faudrait une nacelle. J’ai aussi viré la vieille table en bois et la petite pergola, en bois aussi, qui « penchait du côté où elle voulait tomber ». En mai, j’ai acheté un joli salon de jardin vraiment pas cher. J’étais très heureuse de ma trouvaille !
Alors, une fois que la gouttière sera posée, la pose du marbre sur le petit carré de sol terminée, les briques de récup’ qui occupent tout le fond de la terrasse amenées au fond du jardin, mes plantes en pot remises en place, ma terrasse ressemblera enfin à ce que j’ai en tête. Ha oui, c’est vrai, je veux aussi mettre des briquettes autour d’une partie de la terrasse surélevée, mais pour cela, je préfère attendre d’avoir fait tomber le mur de séparation d’avec mes voisins, et ça… ça va être un sacré boulot et une autre histoire.
Le résultat...
Voilà, je suis contente. Daniel a posé la gouttière avec la dérivation vers le récupérateur d’eau. Il m’a aussi aidée à rejointoyer le marbre que j’avais posé. Ouf, j’avoue, j’angoissais un peu, je n’avais pas intérêt à le rater.
J’ai viré les briques de récupération au fond du jardin. Des briques pleines, c’est lourd, je me suis arrêtée plusieurs fois !
J’ai enfin pu arranger mes pots de fleurs le long du mur et les plantes cachent un peu le récupérateur. Pour l’année prochaine, il faudra que je bricole un paravent en canisses pour le protéger du soleil.
J’ai repeint un bain de soleil en bois d’un bleu Provence. Une petite odeur de dolce vita…
Voilà, pour la terrasse, c’est bon pour cette année, je crois, à moins que l’arrière saison soit belle, j’ai encore une bordure à rejointoyer. Cela dit, vu qu’elle attend depuis un nombre certain d’années, elle peut bien attendre encore 1 an.
Et puis, et puis, en ouvrant une fenêtre que je n’ouvre vraiment pas souvent, horreur, le bois est pourri. J’enlève tout, par chance, le temps semble fixé sur « soleil ». Comment faire pour protéger ? Bon… Tasseaux, quarts-de-rond, baguette, colle, clous, peinture (le reste de la peinture bleu Provence). Dans la foulée, je ponce la fenêtre. Vite, vite, il va pleuvoir ! Je peins, une couche, deux couches, allez trois pour faire bonne mesure. Je colle et cloue mon bricolage et je repasse une couche de peinture. On ne sait jamais ! Bon, il n’a toujours pas plu depuis…
Je suis un peu à bout d’énergie mais je suis très contente de moi.
Maintenant, je retourne à mes photos et mes travaux d’art. Et, quand même, je n’oublie pas de m’allonger régulièrement sur mon bain de soleil, avec un jus d’ananas et un sourire béat aux lèvres.
Commentaires
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- 1. Anne Jacmaire Le 02/08/2022
Que du bonheur !!! Bravo Annie-
- Annie BenkovicLe 02/08/2022
Merci, Anne, oui !!! :)
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